Reconstruction de Notre-Dame de Paris : grâce au numérique ?

Reconstruction de Notre-Dame de Paris : grâce au numérique ?

Le numérique au secours de la reconstruction de Notre-Dame de Paris ? L’incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame le 15 Avril 2019 a été un choc et un drame. Ceci pour tous les chrétiens, et, globalement pour le monde entier, quelles que soient les croyances et opinions.

Notre époque et le numérique peuvent aider à la reconstruction de Notre-Dame plus rapidement. Olivier Pavie pose un regard optimiste sur la situation. Il montre que le monde du numérique et des nouvelles technologies contribuera à accélérer la renaissance de ce symbole universel.

Reconstruction de Notre-Dame , en quoi le numérique peut-il aider?

Reconstruction de Notre-Dame

Le sujet est vaste. Je ne vais pas rentrer dans les détails ni dans les choix qui s’offrent pour la reconstruction de Notre-Dame. Que ce soit avec d’autres matériaux, avec ou sans un concours d’architecte, etc. Pour commencer, comme il n’est pas possible de construire ou reconstruire sans des plans précis, on peut déjà parler des plans de la cathédrale telle qu’elle était. On peut garantir que jamais dans les 856 ans d’existence de ce monument commencé en 1163, achevé près de deux siècles plus tard, on n’a eu autant d’informations la concernant. Notre-Dame de Paris est aujourd’hui un des lieux les plus documentés. A commencer par les photographies numériques prises par les 13 millions de touristes qui viennent la visiter chaque année. Mais ce n’est pas tout, loin s’en faut.

Des scanners laser 3D utilisés pour Notre-Dame de Paris ?

Les travaux engagés récemment pour son entretien et sa sauvegarde ont nécessité d’être réalisés sur la base de relevés géométriques et structurels utilisant les dernières technologies. On parle ici de méthode classique de relevé mais aussi de scanner laser 3D. Il y a parfois des initiatives et concours de circonstances qui peuvent amener leur pierre à l’édifice si je peux dire. En 2010, Andrew Tallon, historien de l’art spécialiste de la représentation et de l’analyse architecturales par scanographie laser et dans l’architecture gothique avait entrepris la numérisation au laser 3D de l’intérieur et de l’extérieur de Notre Dame.

Un heureux hasard ?

Ce n’était pas vraiment un hasard. Cet historien malheureusement décédé en novembre 2018 à l’âge de 49 ans s’était résolument spécialisé dans l’art gothique français et sur les cathédrales. Il a numérisé plusieurs d’entre elles en France mais aussi à l’étranger, notamment la cathédrale de Canterbury en Angleterre. Il a publié un ouvrage sur Notre Dame de Paris en 2013 co-écrit avec un autre historien, Dany Sandron. En voici d’ailleurs le sujet : « à travers de saisissantes images de synthèse, réalisées grâce à un relevé au laser en trois dimensions, cet ouvrage retrace visuellement les moments-clés de la construction de la cathédrale, puis les remaniements dont elle a été l’objet, jusqu’à la grande restauration de Viollet-le-Duc et Lassus au XIXe siècle. »

Un ouvrage intéressant sur la construction de Notre-Dame au cours des siècles

Cet ouvrage marquait le 850 ème anniversaire de la cathédrale. La précision de la numérisation qu’avait entrepris Andrew Tallon est de 5 mm. La cathédrale ainsi digitalisée a permis de collecter plus d’un milliard de points de référence pour toute la structure. Mais ce n’est pas tout pour ce qui concerne la numérisation. L’éditeur français de jeux vidéo Ubisoft avait entièrement digitalisé la cathédrale en 2014 pour la rendre la plus réaliste possible dans un de ses jeux.

Des éléments suffisants ?

Plus il y a d’informations, mieux c’est. Il y a de nombreux plans de la cathédrale qui ont été faits par morceaux pendant des années. Ce que l’on sait c’est que l’intégralité du relevé de la charpente a été entrepris en 2014 par Rémi Froment et Cédric Trentesaux, deux architectes, et que cela leur a pris deux ans. Quelle que soit la méthode de reconstruction envisagée, y compris à penser à refaire une charpente, par exemple en titane, comme l’a évoqué le célèbre architecte Jean-Michel Wilmotte en indiquant que c’est un matériau moderne, léger et extrêmement solide, on sait exactement et très précisément où se situent les appuis et points d’ancrage de toute la structure, en espérant toutefois qu’un minimum de pierres aient souffert de la chaleur des flammes car le calcaire dont sont faites les pierres a pour inconvénient de ne pas supporter des température trop élevées.

Optimisme pour Notre Dame de Paris

Tout montre que l’on peut être optimiste pour Notre Dame. Nous avons la volonté, nous avons les plans, nous avons le choix dans les projets et matériaux, nous avons les talents et le monde entier participe au financement d’une manière que l’on n’a jamais vue sur terre.

 

Chronique audio diffusée sur RCF le 23 avril 2019

 

 

Sources :

https://www.usinenouvelle.com/editorial/le-numerique-peut-il-venir-au-secours-de-la-cathedrale-notre-dame.N832175

https://www.lemoniteur.fr/article/notre-dame-de-paris-devoile-son-ossature.590209

https://www.youtube.com/watch?v=VAMGRBGU9Js

https://www.amazon.fr/Notre-Dame-Paris-Dany-Sandron/dp/2840967685 

 

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Un OS Souverain en France ? Une aberration politique, économique et technologique

Un OS Souverain en France ? Une aberration politique, économique et technologique par Olivier Pavie, consultant, auteur et journaliste dans les nouvelles technologies et la communicationUn OS Souverain en France ? Une aberration politique, économique et technologique

Les députés ont récemment adopté un amendement concernant l’étude de la mise en place d’un OS souverain. D’une part de quoi s’agit-il et d’autre part, qu’est-ce que cela implique ?

Parler d’OS c’est parler de système d’exploitation des ordinateurs et autres équipements informatiques. Sur les ordinateurs modernes, le système d’exploitation est principalement Windows sur les PC, on l’appelle MacOS sur les Macintosh, Android sur certains téléphones, mais aussi IOS sur les iPhones. Il y a aussi Linux qui est souvent utilisé mais plutôt dans des domaines professionnels assez ciblés. Si la France voulait se doter d’un OS dit souverain, ce serait pour que les ordinateurs français, et principalement ceux des administrations fonctionnent sur un système qui ne serait rien de tout ce que je viens de citer. Il faudrait le créer.

Quel serait l’intérêt ?

Sur le papier, c’est simple, l’intérêt c’est que l’on serait certains que tous les programmes et toutes les fonctions qui composent le système d’exploitation n’auraient pas des logiciels espions et des fonctions cachées qui permettraient d’aller voir ce qui se passe sur les ordinateurs.

Toutefois il y a plein de mais, c’est comme une idéologie politique, on sait très bien que rien ne peut être parfait, qu’il y aura des gens qui trouveront des failles de sécurité, qui développeront des virus etc. En plus de l’OS qui va déjà coûter une fortune, le paradoxe c’est qu’il faudra sans cesse dépenser d’autres fortunes pour développer des logiciels qui existent déjà et que l’on trouve gratuitement parce qu’ils n’existeront pas sur l’OS que l’on aura réinventé.

On parle d’un Milliard pour l’OS…

Le chiffre d’un milliard d’euros circule sur Internet, mais là encore, je me permets d’avancer que c’est une grande idiotie ; on voit que les ministres, l’assemblée nationale et les députés n’ont absolument pas le niveau pour débattre de ces sujets qui les dépassent ; ce sont les lobbyistes qui agissent dans l’ombre pour alimenter les caisses de grosses compagnies françaises.

Je vais vous donner un bon exemple à ne pas reproduire et qui se rapproche de notre sujet d’OS Souverain. Le plus intéressant étant que le dénouement de cet exemple s’est passé dans la même semaine que le vote des députés sur l’OS souverain. Ne pas y voir une relation serait faire la politique de l’autruche.

Cet exemple, c’est celui du projet de Cloud souverain décidé en 2012. Il s’avère être un fiasco politique et économique alors qu’il était beaucoup plus simple à réaliser que l’OS souverain dont on parle ici.

Pourquoi un fiasco politique et économique ? Politique parce que ce sont des incompétences et mauvaise connaissance de l’existant technologique par les députés qui ont prévalu.

Economique parce que les sociétés Cloudwatt et Numergy créées pour l’occasion par le gouvernement avec l’argent de la caisse des dépôts, d’Orange et de Thalès, valorisées chacune 225 Millions au départ, soit 450 millions à elles deux, ont réussi à réaliser 8 millions de chiffre d’affaires à elles deux en 2014.

J’ajoute qu’en 2015, Cloudwatt a été reprise à 100% par Orange pour un prix non communiqué et certainement proche de 0, et que Numergy, placée en plan de sauvegarde en Octobre 2015 a été absorbée par SFR à 100% en janvier 2016 pour un prix non communiqué mais vraisemblablement pour 1 euro symbolique et l’obligation de trouver une solution pour les salariés repris ou pas.

Si on revient sur l’OS souverain, imaginez que la situation risque d’être bien pire…. Si on arrive à faire cet OS, 1 Milliard c’est à la fois beaucoup et très peu. Windows a coûté plusieurs dizaines de Milliards à Microsoft depuis 1985, en 30 ans… Cela montre d’une part que cela ne se fait pas tout seul et pas en soufflant dessus et en tous cas pas avec quelques dizaines de programmeurs pendant deux ou trois ans comme j’ai pu le lire dans la presse généraliste qui elle non plus n’y connait rien en numérique ou presque. Ce milliard ne tient pas compte des programmes qu’il va en plus falloir développer pour faire fonctionner tout ça. Sans compter la maintenance, les antivirus et dispositifs d’anti-piratage qu’il va falloir mettre en place, les évolutions de l’OS, les déploiements de mises à jour de parcs, les personnes qu’il va falloir former. S’agira-t-il encore de fonctionnaires puisque seuls les ordinateurs de l’administration française en seront équipés ?

N’y a t-il pas déjà un OS en France sans avoir besoin d’en redévelopper ?

L’ANSSI, l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information a développé depuis 2005 un logiciel baptisé CLIP. C’est presque un système d’exploitation, mais en fait cela s’appuie sur une base de système d’exploitation Linux. C’est une couche logicielle étanche en termes de sécurité entre Linux et les applicatifs de communication de l’ANSSI et l’usage éventuel d’un système d’exploitation plus classique qui peut être installé, comme par exemple Windows qui fonctionne lui aussi dans une bulle étanche par rapport aux applications de l’administration mais reste un vrai Windows dans son fonctionnement et son ouverture vers les réseaux.

CLIP comme solution ?

Si les lobbyistes que sont les grandes sociétés de service n’étaient pas derrière cette manipulation politico économique, la question ne se poserait pas : CLIP est une solution et il y en a surement d’autres. En ce qui concerne le lobbying, je rappelle que l’une des plus grosses sociétés de service en informatique est Atos et qu’elle est dirigée par un ancien ministre de l’économie et des finances et ancien PDG de France Telecom : Thierry Breton. Ces noms sont tous impliqués dans le fiasco du Cloud souverain dans lequel Atos, société privée récupère à la pelle actions dans Bull, partenariats avec l’Europe, etc.

Si je reviens précisément à mon sujet, pourquoi réinventer la roue et dépenser de l’argent là-dedans alors que nous devons nous concentrer sur notre compétitivité, sur l’emploi, la formation dans les nouveaux métiers du numérique, l’éducation, etc.?

L’OS Souverain est une aberration économique et politique qui ne sert que les desseins de sociétés privées qui s’enrichissent à bon compte, comme les banques qui se sont renflouées sur le dos des états et des contribuables dans les années 2008/2009

Podcast de l’émission du 30/01/2016 sur RCF Méditerranée

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Des objets connectés, oui mais pas pour n’importe quoi…

Les objets connectés ou l'Internet des objets par Olivier Pavie sur RCF dans sa chronique Explorateur Numérique du 9 Janvier 2016Des objets connectés, oui mais pas pour n’importe quoi…

[Chronique en podcast audio à la fin de cet article et lien direct sur RCF] Les objets connectés sont mis à toutes les sauces créant une sorte de ruée vers l’or, une tendance à tout vouloir connecter et interconnecter. De quoi s’agit-t-il ? Quelle valeur ou quel sens accorder à telle ou telle idée ? C’est ce que propose d’éclaircir Olivier Pavie, consultant en nouvelles technologies et en communication avec les nouvelles technologies.

Pour commencer, rappelons que la notion d’objet connecté est identique à l’expression Internet des Objets, en anglais IoT pour Internet of Things. Un objet connecté a donc de près ou de loin un rapport avec Internet, en sachant qu’Internet est aujourd’hui capable de relier à peu près tous les services liés à l’informatique et aux données à n’importe quel objet par le simple fait qu’il existe des puces électroniques qui coûtent quelques centimes qui peuvent dialoguer avec leur environnement avec des technologies comme le Wifi, mais surtout avec des technologies à très basse consommation électrique sans fil comme le Bluetooth Low Energy ou BLE, ou le Zwave ou encore le ZigBee. Pour donner une idée de la consommation électrique, le ZigBee a été pensé pour pouvoir communiquer cinq ans avec son environnement avec une simple pile bâton 1volt5 de type AA. Et quand je parle de puces à quelques centimes, ce sont des puces électroniques plus puissantes que nos ordinateurs des années 80 et 90 qui tiennent sur la pointe d’un ongle.

Quels sont les services que l’on peut attendre de ces objets ?

ça part dans tous les sens : la pertinence du service sur un marché et l’intelligence déployée dans sa conception, c’est là-dessus que tout repose. J’ai parlé il y a quelques semaines de Linky, le nouveau compteur électrique d’ERDF/EDF : il s’agit d’un objet connecté qui dialogue avec le réseau EDF et avec des objets dans la maison. Aujourd’hui ce peut avec un écran qui permet de visualiser la consommation électrique instantanée, ce peut être le pilotage des radiateurs de la maison en fonction d’un besoin en température dans certaines pièces, ce peut être de piloter la mise sous tension ou l’extinction de lampes, le pilotage des détecteurs de fumée.i

Il ne faut pas que tout cela se mélange avec les objets connectés du voisin !

Les services oui, mais avec l’assurance d’avoir ces services de manière confidentielle et très sécurisée. La sécurité est un des challenges des objets connectés, tout en sachant qu’ils doivent pouvoir être interchangeables, compatibles, évolutifs soit par remplacement, soit par mise à jour de fonctions comme on l’a vu récemment avec la montre Apple qui ne tirait son intelligence que de l’iPhone dans la première version logicielle et qui est aujourd’hui capable de contenir des vrais programmes indépendants du téléphone dans la version 2, ceci sans changer de montre mais juste en la mettant à jour.

Un monde très complexe !

Ce monde des objets connectés est extrêmement complexe sur un plan technique et ça doit être extrêmement simple pour l’utilisateur : ce paradoxe a toujours été celui de l’informatique et avec les objets connectés, cela se corse encore davantage ! 0n a parlé de services dans la maison, il y a aussi tous les services liés à la santé pour lesquels il faut encore améliorer la manière de transmettre des informations très confidentielles. J’ai également abordé le sujet d’un bracelet connecté qui mesure l’activité physique et des paramètres vitaux pour le compte d’une assurance santé : imaginez que le bracelet remonte des informations nominatives sur des paramètres vitaux défectueux… Il y a deux moyens de voir la suite des évènements : soit cela permet d’hospitaliser la personne à un moment qui est encore très précoce dans le diagnostic, soit cela donne l’information à l’assurance santé de faire attention à cette personne sur un plan financier : les risques ont augmenté, le prix de l’assurance est augmenté en conséquence.

Des dérapages sur le plan éthique ?

L’un des autres challenges des objets connectés et notamment dans la santé, c’est d’utiliser les informations à bon escient. Avec des informations rendues anonymes remontées par des centaines de milliers d’appareils conçus de manière intelligente, on peut travailler sur l’amélioration de la santé publique sans problème éthique, il s’agit alors d’un objet connecté à vocation positive. Si le but est d’adapter les prix des contrats tout comme il y a des bonus et des malus en matière de conduite automobile, on est dans un autre monde qui n’est pas humaniste puisqu’il ne tient pas compte de la notion d’égalité en droit dans la naissance et on ne nait pas tous avec la même santé.

Des objets connectés qui peuvent avoir un impact positif sur l’humanité?

Il y a de nombreuses idées positives comme par exemple les équipements qui vont permettre d’arroser très précisément les plantes en fonction du degré hygrométrique du sol et de l’air, les drones qui vont être capables de planter des millions ou des milliards d’arbres, les puces implantées qui vont permettre d’établir des diagnostics de santé permanents sur des personnes très fragiles pour améliorer leur vie quotidienne, les compteurs électriques intelligents qui vont permettre d’économiser des centaines d’usine de production d’électricité au charbon en chine et aux etats unis et sur d’autres énergies fossiles partout dans le monde, tous les objets qui vont avoir un but proactif et actif dans l’accomplissement de tâches utiles qui respectent l’aspect éthique et humaniste et s’insèrent dans un projet sociétal.

Article intéressant  sur startups dans le domaine de l’IoT : https://lentreprise.lexpress.fr/creation-entreprise/idees-business/les-objets-connectes_1732141.html

 

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Explorateur Numérique sur RCF : tendance universalité, continuité, instantanéité

olivier-pavie-rcf-10-2015Cette semaine, Olivier Pavie, consultant et écrivain/journaliste dans les nouvelles technologies nous partage sa vision sur la manière dont évolue le monde numérique : une tendance à la continuité et à l’instantanéité.

Depuis des décennies on échange des informations d’un ordinateur à un autre en s’échangeant ce que l’on appelle des fichiers. Un fichier Word pour un texte, un fichier vidéo pour un film, des fichiers de photos numériques, même si on appelle cela des photos numériques, etc. On a commencé avec les disquettes, puis sont arrivées les clés USB et là on en arrive à travailler dans un univers numérique en totale continuité. On commence à travailler sur un sujet sur un ordinateur et sans avoir besoin d’échanger quoi que ce soit, on peut continuer à travailler sur le même sujet avec son smartphone ou sa tablette : l’univers numérique est continu, pas de coupure, pas d’envoi de fichier ou de mail avec pièce attachée.

Il y a des contraintes, mais elles reculent sans cesse. Qu’est-ce qui compte en définitive ? Que chaque équipement que l’on utilise ait accès au même univers numérique : avec Internet et des services de plus en plus faciles à utiliser qui regorgent toutefois de plus en plus d’intelligence cachée – ceci grâce notamment au Cloud et à Internet – on accède à cet univers numérique continuel. A tel point, et c’est amusant car c’est encore Microsoft qui montre encore l’exemple, c’est que le Smartphone, dispose des mêmes applications que le PC de bureau et peut devenir lui-même un PC de bureau si on lui connecte un clavier et un écran, la souris n’étant même pas nécessaire puisque l’écran du téléphone est tactile.

Du fait que Microsoft ait racheté Nokia a permis à Microsoft de conforter sa position et de penser autrement. Fort du rachat de cette société qui a longtemps été leader dans le monde de la téléphonie mobile, Microsoft a prolongé son nouveau Windows 10 sur les tablettes et les smartphones en ayant eu le soin d’uniformiser le fonctionnement des applications pour tous les types d’écrans. Entre nous, étant donné que Nokia avait fabriqué des écrans dans les années 1990 2000, et étant donné que la Xbox One a été pensée pour être compatible Windows 10, je ne serais pas étonné qu’on nous dévoile bientôt une nouvelle télé universelle sous Windows 10 compatible Xbox, voire un projecteur vidéo équipé de la même façon… Bref, ce serait logique à plus d’un titre.

Pour compléter le tableau, Microsoft vient de mettre en place un nouveau dispositif dans sa solution professionnelle Office 365. Un service qui s’appelle Office 365 Vidéo, offrant aux entreprises la possibilité de se créer des services de diffusion de vidéos en Streaming, une sorte de Youtube privé… Quand vous complétez avec les services qui permettent de travailler à plusieurs sur un même document tandis que chaque personne peut continuer à travailler sur ce document avec n’importe quel terminal PC, tablette, smartphone, vous commencez à entrevoir les immenses possibilités de création dont votre cerveau peut se servir à tout instant sans avoir besoin de passer par une note dans un calepin ou sur un post-it : on entre dans l’ère de l’instantanéité et de la continuité de l’outil numérique.

En définitive, c’est là que se pose le problème des moyens d’exploiter le plus vite et le plus efficacement cet univers numérique et l’usage d’un casque de réalité virtuelle prend ici tout son sens pour des usages autres que les jeux vidéo.

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Explorateur Numérique sur RCF : les grandes manoeuvres de Microsoft

Microsoft logo officiel

Après moulte licenciements inédits dans son histoire, Microsoft virevolte dans ses annonces. Olivier Pavie décrypte les grandes manœuvres de Microsoft, ou tout du moins la stratégie du célèbre éditeur qui équipe encore plus de 85% des ordinateurs de la planète avec Windows.

Podcast diffusé sur RCF Méditerranée avec la participation de Roland Dubois

 

Microsoft est dans les grandes manœuvres. Après avoir annoncé se diriger vers Android pour le monde des tablettes et du mobile au mois de Juin, et après avoir lancé Windows 10 en Juillet 2015, il annonce Office 2016 pour dans quelques semaines. Toute la chaîne des terminaux, qu’ils soient mobiles ou fixes se trouve impactée, sans compter que la version d’Office pour Mac est elle aussi sortie au premier semestre 2015.

Le fil conducteur ? Le Cloud ! Eh oui ! Microsoft a investi des dizaines de milliards de dollars dans des centres serveur Cloud sur toute la planète. Il est le premier hébergeur de données au monde à avoir mis en place la norme ISO 27018 qui garantit non seulement la sécurisation des données sur leur accès mais aussi sur leur intégrité, le respect des données à caractère personnel, le respect des zones territoriales à l’échelle de l’Europe, la réplication des données sur deux centres serveurs au moins pour garantir un accès à 99,99% aux données sur l’année, etc.

Bref, si on y regarde à deux fois, les infrastructures tentaculaires de réseaux et de serveurs déployés dans le monde montrent qu’il existe l’équivalent d’un réseau d’entreprise hypersécurisé à l’échelle de la planète avec de nombreux services et quand je dis d’entreprise, il faut comprendre que cette énorme machine est capable de gérer l’informatique de dizaines de millions d’entreprises sur chaque continent, de manière totalement isolée et sécurisée pour chacune d’entre elles.

Ajoutons à cela qu’avec Windows 10 et la politique de mise à jour gratuite des postes sous Windows 7 et Windows 8, Microsoft séduit à nouveau les entreprises dans leur globalité, tout en intégrant dans ce fameux Windows 10, tout ce qui sera le mieux étudié pour se connecter à l’énorme machine Cloud de la manière à la fois la plus pratique et la plus sécurisée.

Et enfin, on ajoute désormais Microsoft Office dernière version qui va tirer au mieux parti de l’énorme infrastructure en termes de services. Et là, je parle pour les professionnels, car Microsoft Office, ce n’est plus uniquement Word, Excel et autres PowerPoint. Dans le modèle Office Cloud pour les entreprises qui s’appelle Office 365 Business Premium, ou Office 365 Entreprise, vous avez désormais une messagerie professionnelle sécurisée avec synchronisation des contacts et calendriers, un réseau social d’entreprise qui s’appelle Yammer, Skype Professionnel, Onedrive Pro et j’en passe.
Bref, Microsoft Office n’a plus grand intérêt à être acheté en boîte puisqu’il est accessible via un abonnement Cloud qui va coûter entre 8 et 12€50 par mois pour disposer à la fois en permanence de la toute dernière version d’Office, mais aussi des services en ligne de messagerie sécurisée, de video et audio conférence, de stockage d’au moins 1 teraOctets dans un disque externe, etc.
De plus, Office n’est payant que sur PC ou Mac et peut être installé sur 5 postes par compte, il est gratuit sur Android et IOS pour iPhone et iPad…

Pour le consommateur final, et en l’occurrence l’entreprise, qu’est-ce que cela signifie ?

Concrètement, en trois ans à peine, Microsoft a totalement revu ses modèles économiques et technologiques pour résoudre l’équation des entreprises : investissements possibles en baisse, nécessité de disposer d’outils de haut niveau de manière agile, sans engagement à long terme avec un dimensionnement dynamique du nombre de postes, des économies sur la maintenance, etc.
Il s’agit d’un vrai réveil du géant, et c’est plus qu’un réveil, c’est une machine à professionnaliser l’informatique de toutes les entreprises. Je n’ai pas cité tous les services, mais il faut savoir que les fondations de cette vaste opération Cloud tiennent dans un dispositif que Microsoft a appelé Azure et que cette machine est elle-même l’hébergeur des solutions Office 365 et des nouveaux services à venir. Si le colosse avait des pieds d’argile, il s’est fait une cuirasse d’acier et cela est dû à l’arrivée de son nouveau PDG Sadya Nadella en Janvier 2014 qui a remplacé le longtemps décrié successeur de Bill Gates, Steve Ballmer. A son arrivée, Nadella a fait mal à Microsoft sur le plan humain avec des licenciements en masse. Aujourd’hui il a transformé l’entreprise qui peut se targuer d’avoir dépassé Google de loin au moins sur ce qui est informatique d’entreprise.

RCF-Chronique-Explorateur-Numérique-Olivier-Pavie

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Les réseaux sociaux, c’est quoi, ça sert à quoi ?

olivier pavie
On entend beaucoup parler des réseaux sociaux. De quoi s’agit-il vraiment et à quoi cela peut-il servir ? Particuliers ou professionnels n’auront pas forcément la même approche, c’est le sujet que nous propose Olivier Pavie, consultant et écrivain/journaliste dans la communication et les nouvelles technologies, dans sa rubrique « Explorateur Numérique »…

Avec la participation de Roland Dubois de RCF Méditerranée.

https://www.rcf.fr/radio/rcf83/

 

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L’intelligence dans les compteurs électriques, un enjeu mondial

Reprise de l’article d’Alain Baritault sur la Smart Grid publié sur Explorateur Numerique le 4 Mai 2010.

La majorité des pays, quelque soit le stade de leur développement, doivent aujourd’hui faire face à des challenges fondamentaux dans l’accompagnement de leur développement économique, social et industriel alors que le monde entier connait une crise économique sévère.

Il s’agit pour chacun de trouver des moyens de créer des emplois, de mieux gérer ses ressources naturelles et de dégager de nouvelles ressources pour des investissements de croissance. Dans un contexte de réchauffement climatique, d’augmentation de la pollution et de raréfaction des ressources énergétiques classiques, les pays doivent mieux connaitre les composantes de leurs dépenses énergétiques de façon à mieux les maîtriser et faciliter le développement de nouvelles énergies plus propres.

S’attacher à optimiser les ressources en commençant par en améliorer le rendement est le début du cercle vertueux :
 La gestion des moyens servant à produire, distribuer et optimiser l’électricité est une brique essentielle.
 Le Smart Grid (ou La Smart Grid) est une des appellations qui définit un réseau de distribution d’électricité intelligent

Le consommateur devient actif pour conserver l’énergie électrique

La démarche adoptée dans le principe de Smart Grid est centrée sur le consommateur. Elle consiste à faire activement participer le grand public, les consommateurs et les industriels, à la réduction de la consommation d’énergie en leur donnant les informations nécessaires pour connaitre leur propre consommation et les moyens de la contrôler. Une circulation dans les deux sens de flux d’information entre les consommateurs et les fournisseurs aux différents niveaux de la production, du stockage et de la distribution d’électricité contribuera à améliorer l’efficacité et conduira à générer une électricité plus propre. 

Selon les estimations de l’ACEEE (American Council for Energy Efficiency Economy), une réduction cumulée de 15% de la consommation électrique en 2020 aux Etats-Unis (soit de 0.33% à 2.5% par an pendant les 10 prochaines années) permettrait aux américains d’économiser environ $170 milliards, de créer 220000 emplois et de réduire les émissions de gaz polluants équivalentes à celles de 35 millions de voitures. ACEEE estime qu’entre aujourd’hui et 2030, les factures d’électricité peuvent être réduite de $1.3 trillons à condition que les bons dispositifs à base de microprocesseurs soient mis en place pour améliorer la capacité des logicielles et des technologies que l’on utilise quotidiennement. Cela économiserait la construction de près de 300 usines électriques sur le sol américain. En Europe, l’initiative 20.20.20 s’est fixé comme objectif de baisser la consommation électrique de 20% d’ici 2020 tout en augmentant de 20% la part des énergies renouvelables

Un Smart Grid pour réduire la consommation d’électricité

Des le début des années 2000, la plupart des grands blocs géopolitiques ont commencé de réfléchir sur l’évolution de leurs réseaux électriques de façon à mettre en place une architecture de réseau de réseaux appelé « Smart Grid », c’est-à-dire une infrastructure de réseaux électriques de nouvelle génération sur laquelle circuleront des informations sur la consommation électrique de tous les appareils connectés, dans la maison ou à l’extérieur, dans les villes, les bureaux, les usines. Pour capter et traiter ces informations, il est nécessaire de faire évoluer les réseaux électriques vieux de depuis plus d’un siècle vers une nouvelle forme de réseau intelligent capable de recevoir et traiter l’information et d’agir en conséquence. L’Europe et les Etats-Unis principalement ont adopté la démarche de définir une architecture à plusieurs niveaux de réseaux (domaines) interopérables, chaque niveau remplissant un rôle spécifique tout en restant flexible, économique, accessibles, fiable et sécurisé. Le concept de Smart Grid s’appuie donc sur les réseaux électriques existants au dessus desquels est ajoutée une couche de communication unifiée et de systèmes de contrôles qui fournissent la bonne information au bon niveau, à la bonne entité et au bon moment pour permettre de prendre la meilleure décision.

Ces différents niveaux de réseaux (domaines) seront organisés de façon à mieux contrôler la génération, le stockage et la distribution d’électricité selon les besoins et de proposer une offre de meilleure qualité de façon à éviter les gigantesques pannes qui ont pu se produire aux Etats-Unis ou en Russie, ou encore, les distorsions manifestes parfois constatées au sein même d’un pays (prix variant de 1 à 5). Un tel système est basé sur la mise en œuvre d’un ensemble de standards, il permet d’intégrer sans arrêt les dernières innovations technologiques à chaque niveau et de développer un écosystème de produits industriels et de services qui fonctionneront sur ces nouveaux réseaux. Comme toute infrastructure nouvelle, sa mise en place appuyée sur l’infrastructure existante se fera dans le temps.
 

Migrer le réseau électrique actuel vers le Smart Grid

 
Les grandes étapes de la migration vers le Smart Grid (qui a débuté il y a déjà plusieurs années aux Etats-Unis et en Europe) auront pour objectif :
 de faire passer le réseau actuel d’un système radial assez centralisé vers un véritable réseau assurant la connectivité entre les sources d’électricité et le consommateur final ;
 de transformer un réseau appuyé sur des systèmes de commande et de contrôle électro-mécaniques vers des systèmes entièrement numériques capable d’être programmés et automatisés ;
 de faciliter les communications dans les deux sens qui permettent au consommateur de passer d’une attitude passive à une participation active sur le marché.
 de mettre en place des systèmes de gestion de l’information à tous les niveaux du réseau

Ainsi, dans un premier temps, un certain nombre de mises à jour physiques devront avoir lieu sur le réseau. Le foyer, devenu le point de départ et d’arrivée du Smart Grid, doit être équipé pour générer et recevoir les informations détaillées de consommation électrique de façon à ce que le consommateur puisse adopter une attitude active de gestion de sa consommation électrique. Cela signifie qu’il faut en premier lieu rendre les compteurs électriques intelligents, c’est-à-dire qu’ils puissent recevoir et envoyer des informations sur le réseau électrique. Ensuite, pour obtenir des informations plus précises, il faudra permettre à tous les appareils électriques d’envoyer des informations au compteur dont ils dépendent pour s’alimenter. Les moyens pour faire circuler les informations entre le compteur et les appareils de la maison d’une part et entre le compteur et le Smart Grid  peuvent être multiple et s’appuyer sur le réseau électrique, les réseaux sans fil ou encore le réseau Internet à haut débit.

Le compteur électrique intelligent au centre du système de Smart Grid

Les compteurs électriques intelligents (Smart Meters) sont donc aujourd’hui au cœur de la problématique du Smart Grid comme l’une des conditions de base de sa mise en œuvre dans n’importe quel pays. Un Smart Grid sans compteurs intelligents ne sera d’aucune utilité. La société d’analyse Pike Research estime qu’en 2009, les compteurs intelligents ne représentaient que seulement 4% de tous les compteurs électriques installés dans le monde, dont 6% sur le territoire des Etats-Unis et environ 12% en Europe.  Pike Research compte 1.3 milliards de compteurs électriques installés dans le monde. Elle estime que la croissance globale du nombre de compteurs intelligents atteindra 18% par an d’ici 2015, représentant une opportunité industrielle importante et une opportunité pour l’émergence de nouveaux services innovants. Pour elle, le seul marché mondial des compteurs électriques intelligents, sans compter les autres éléments d’infrastructure intervenant dans les Smart Grid aura plus que quadruplé pour approcher les 15 milliards de dollars de chiffre d’affaire par an.

Aux Etats-Unis, le « Recovery Investment Act » voté par le Congrès Américain  comporte une aide de $11 milliards pour « stimuler la migration vers un meilleur réseau électrique, plus grand et plus intelligent». Cet investissement de modernisation du réseau électrique Américain conduira à près de 5000 km de nouvelles lignes électriques et plus de 40 millions de nouveaux compteurs intelligents dans les foyers US d’ici 2015. En 2006, PG&E en Californie a mis en place un plan de 5 ans pour remplacer 9 millions de compteurs électriques par des compteurs intelligents. De plus, d’ici 2015, l’objectif du plan de relance américain est de mettre sur la route plus de 1 million de véhicules hybrides capable de recharger leurs batteries en se connectant directement au réseau électrique. En Europe, suite à l’initiative 20.20.20 le troisième prévoit que 80% des foyers Européens disposent d’un compteur électrique intelligent d’ici 2020 et 100% en 2022. Dejà, 27 millions de compteurs intelligents ont été déployés en Italie par Enel. En France, EDF a commencé en mars 2010 un pilote portant sure 300000 compteurs intelligents en Indre et Loire et à Lyon. EDF prévoit de remplacer 35 millions de compteurs électriques par des compteurs intelligents entre 2012 et 2017.

Challenges pour le compteur intelligent

Le cycle de renouvellement d’un compteur électrique est en moyenne de 40 à 50 ans et il coûte relativement cher dans la mesure où il nécessite le déplacement d’un technicien sur place. Aujourd’hui, l’industrie se trouve donc devant le challenge de la conception et de la mise en oeuvre des nouveaux compteurs intelligents, alors que la mise en œuvre de Smart Grid dans le monde vient à peine de commencer et que l’ensemble des standards nécessaires ne sont pas encore complètement établis. Les compteurs intelligents doivent ainsi être en mesure d’aborder d’une manière flexible et à moindre coût tous des problèmes d’interopérabilité pour assurer une bonne transmission, une bonne utilisation et une parfaite sécurité des informations qui circuleront sur ces réseaux, quelque soient les parties prenantes, alors que les standards continueront d’évoluer..

Les compteurs intelligents serviront de lien indispensable entre tous les appareils qui équipent le foyer et le Smart Grid, communiquant avec chacun des appareils. En même temps récepteurs et agrégateurs de l’ensemble des données de consommations électriques dans la maison et passerelle intelligente et de communication entre le foyer et le Smart Grid, les compteurs intelligents devront être programmables pour s’adapter aux évolutions des nombreuses technologies et aux innovations futures qui interviendront sur le Smart Grid et dans les appareils domestiques. En effet le compteur intelligent enverra vers le Smart Grid les informations sur la consommation électrique du foyer et recevra du Smart Grid un ensemble de signaux qui permettront à l’utilisateur de mieux connaitre sa consommation et d’agir en fonction des tarifs ou des incitations proposés. Le compteur intelligent est donc au point d’intersection de plusieurs réseaux dont certains ne font pas partie du Smart Grid mais pourront communiquer et échanger des informations avec lui.

L’objet est donc de mettre en place un appareil qui puisse pleinement jouer le rôle qu’on attend de lui dans un environnement qui pendant un siècle a été défini par la seule mesure de la quantité d’électricité distribuée aux usagers. Il doit maintenant s’ouvrir à la communication numérique et à l’échange d’informations sur l’ensemble des éléments avec lesquels il sera en contact. Il assurera la liaison entre trois types de réseaux : le réseau électrique classique (NAN), le réseau Internet à haut débit (WAN) et les réseaux domestiques (HAN).
 
Ces réseaux s’appuient sur des supports différents de transport de l’information : les réseaux électriques, les réseaux de télécommunications fixes (Internet) et les réseaux sans fil (ZigBee, WiFi, GSM, etc…). Le compteur intelligent doit donc être flexible et ouvert pour être en mesure d’envoyer et recevoir des données transportées sur ces trois types de réseaux.

Il devra être construit autour d’une base programmable étendue non figée, faisant appel à un microprocesseur, permettant la mise en place de services liés à une meilleure connaissance et une meilleure maitrise de la consommation d’énergie au sein du foyer ou des entreprises.

 Alain Baritault et Olivier Pavie

                   Situation aujourd’hui                               Situation demain
    Electro-mécanique  /  semi-conducteurs               Programmable/ microprocesseur
Communications dans un seul sens/ bilatérales localement   Communications bilatérales généralisées sur        tous les réseaux
         Génération électrique centralisée            Génération électrique distribuée
Protection locale/limitée/ Système de veille et de contrôle WAMPAC  Protection dynamique et adaptative (Wide Area Monitoring Protection and Control)
                   Système « Aveugle »                Système en veille permanente
               Remise en route manuelle    Remise en route automatique par le système
    Vérification manuelle des équipements    Veille et contrôle des équipements à distance
    Risques d’un système de contrôle limité            Système de contrôle auto adaptatif
               Fiabilité du réseau  estimée                   Fiabilité du réseau prévue
 Mise en œuvre des équipements en fonction des pointes saisonnières (approche conservatrice)  Mise en œuvre dynamique des équipements  sur les indicateurs en temps réel (approche dynamique)
            Peu de choix offerts aux clients   Le client dispose d’une vaste palette de choix de services

 Ce tableau (Source Pike Research) montre les différences entre le système de distribution électrique actuel et le système de Smart Grid utilisant les compteurs intelligents.

Info+

Quelques liens sur les sujets Smart Grid et Green Business en Europe :

https://www.opavie.com/2010/operation-de-communication-internationale-pour-le-compte-daccent/

https://www.greenunivers.com/

https://www.businessgreen.com

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